"Correspondre aux besoins intellectuels de l'homme de façon qu'ils soient satisfaits, c'est apporter une grande contribution à la moralité. En effet, nos enfants quand ils ont pu librement s'occuper à des travaux intelligents, quand ils ont été libres de répondre à leurs besoins intérieurs, libres de l'arrêter longuement sur les stimulants choisis, (...) ont démontré que l'ordre et le calme se faisaient en eux ; c'est alors que l'harmonie des mouvements, la capacité de goûter le beau, (...) et enfin l'amabilité dans leurs rapports mutuels ont jailli comme d'une source intérieure.

(...) Une activité jusqu'alors inconnue chez les petits enfants, et des qualités de travail, de constance, de patience, se sont manifestés dans une atmosphère de sérénité habituelle. Ils ont pénétré dans une voie de paix."

Maria Montessori

Le matériel Montessori est du matériel à manipuler, encore et encore, et auto-correctif. Maria Montessori disait : "La main est le professeur de l'enfant". Les scientifiques ont établi que l'intelligence de l'homme s'était développée grâce à l'utilisation de ses mains.

Extrait de Pédagogie scientifique 2, écrit par Maria Montessori en 1916 :

L'esprit de l'enfant "doit, par un effort continu, courir derrière l'esprit du maître, qui, à son tour, est poussé à courir derrière un programme.Des images fugitives apparaissent de temps en temps devant les yeux de l'enfant ; le maître dessine un triangle sur le tableau noir et puis l'efface ; vision momentanée et présentée abstraitement. Un triangle concret ne fut jamais dans la main de ces enfants ; ils devront se rappeler, avec des efforts, un contour devant lequel, en peu de temps, les calculs géométriques abstraits afflueront ; cette figure n'agira jamais en eux, et ne sera jamais sentie, combinée avec les autres ; elle ne sera jamais une source d'inspiration. Et ainsi de toutes les autres choses."

3e boite de triangles constructeurs 

2e boite de triangles constructeurs

tiroir de géométrie

Maria Montessori :

"Les enfants s'étaient réunis et bavardaient autour d'une cuvette d'eau où flottait quelque chose. Nous avions à l'école un tout petit enfant qui avait à peine 2 ans et demi. Tout seul derrière, il essayait de voir, lui aussi ce qui se passait. [...] Il comprit qu'il n'arriverait pas à se faire place ; alors il était resté en arrière et regardait autour de lui. Je pris une petite chaise et la lui portai. Il s'approcha, le visage illuminé d'espoir ; mais, à ce moment, la maîtresse le saisit brutalement à bras le corps et lui fit voir la cuvette. L'enfant, en apercevant ce qui flottait, n'eut certes pas la joie qu'il aurait éprouvée en vaincant l'obstacle de ses propres forces. La maîtresse empêcha l'enfant de s'éduquer lui-même sans rien lui apporter en compensation."

I.-M. , ayant du mal à raccrocher le torchon, est montée sur une chaise après avoir observé autour d'elle.